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mercredi 3 octobre 2012

Je suis furaxe et c'est génial ! Un conte en guise de note qui sera plus longue que le billet du jour ! J'aurais dû intituler ça : "Socrate est un pleutre", mais je ne me serais pas fait que des amis alors, je me suis abstenue, d'autant que ç'eut été en totale contradiction avec mon propos (mais depuis quand une femme doit-elle être cohérente ?).

-Hein ? Quoi ? La colère aurait du bon ?
-Oui, en ce moment la vie me fiche en rogne et pas qu'un peu, je vous épargne la liste, car ce n'est utile ou bon, ça ne passe donc pas à deux des trois tamis de Socrate* et de toutes façons, je préfère les tamis du papetier, mais vous le saviez-déjà, n'est-ce pas ?

Oui, je suis en colère et c'est génial, car je dois désosser des bouquins, déchiqueter du papier, me battre avec la matière et ça ne pouvait donc pas mieux tomber. Quand la vie verra que je m'en tape de ses aléas, elle ira enquiquiner quelqu'un d'autre !

*Un jour quelqu'un vient voir Socrate et lui dit:
 - Ecoute Socrate, il faut que je te raconte comment ton ami s'est conduit.
 - Arrête ! interrompit l'homme sage. As-tu passé ce que tu as à me dire à travers les trois tamis ?
 - Trois tamis ? dit l'autre, rempli d'étonnement.
- Oui mon bon ami: trois tamis. Examinons si ce que tu as à me dire peut passer par les trois tamis. Le premier est celui de la vérité. As-tu contrôlé si tout ce que tu veux me raconter est vrai ?
 - Non je l'ai entendu raconter et...
 -Bien bien. Mais assurément, tu l'as fait passer à travers le deuxième tamis. C'est celui de la bonté. Est-ce que ce que tu veux me raconter, si ce n'est pas tout à fait vrai, est au moins quelque chose de bon ?
Hésitant, l'autre répondit:
 - Non, ce n'est pas quelque chose de bon, au contraire...
 - Hum, dit le sage, essayons de nous servir du troisième tamis, et voyons s'il est utile de me raconter ce que tu as envie de me dire...
 - Utile ? Pas précisément...
 - Eh bien ! dit Socrate en souriant, si ce que tu as à me dire n'est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère ne pas le savoir, et quant à toi, je te conseille de l'oublier...

PS : pour Noël j'ai demandé au père Coc@-Noël l'amnésie, et vous ? Nan, parce que Socrate, il est bien gentil mais l'oubli à l'entendre c'est facile, s'il avait eu le courage d'entendre et d'oublier, de ne pas tenir compte des propos, là je me serais dit : quel courage ! Espèce de pleutre va !

6 commentaires:

  1. Ouais, file-lui un grand bol de tisane de ciguë !

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  2. je ne retiendrai que le 2e tamis, les autres...

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  3. La vérité, c'est vrai que quand on la sait des fois c'est à pleurer, quand à l'utilité, y'en a un peu ras le bol de cette notion dans la vie humaine, être, utile, être utile, on est pas des tupperwares ! Etre bon, c'est difficile je trouve, il faut s'adapter à chaque être, chaque situation pour traiter avec réelle bonté et juste. Moi j'avoue que je préfèrerai y associer le tamis : est-ce que c'est juste aussi... Parce que des fois, être bon, c'est un peu comme donner de la brioche à quelqu'un que la vie avait gavé de foie gras... Je ne sais si je me fais bien comprendre là ;-)

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  4. Oublier est un grand mot. Je pense que ce n'est pas possible d'oublier ce qui nous a marqué profondément... Il faut juste essayer de vivre en y pensant le moins possible... en coquelicotant par exemple? :-)
    Je t'envoie plein de bisous (avec ce vent d'automne, ils devraient t'arriver très vite...)

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    1. Oui, l'oubli est en grand mot en effet ma chère Tilleul. Je coquelicote en effet mais en graphique là, pas en conte philosophique ;-)

      Je t'envoie plein de bisous itou !! Oui, ils sont arrivés, tout mouillé, ils sèche devant la cheminée ;-)

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