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vendredi 28 septembre 2012

Vous allez rire ou pas, c'est pas parce qu'on parle bandaison que c'est un billet grivois. Au contraire, enfin je crois.

Une fois, tandis que je me demandais encore qu'elle était la nature du processus créatif qui me secouait, car, il faut l'avouer, ça ne ressemblait à rien de connu chez moi, j'ai demandé à Fred de me décrire précisément les sensations de l'érection.

Fred m'a regardé interloqué et je lui ai dit :
-Nan, c'est parce que quand j'écris, je crois que je bande.
J'ai dû développer, ça va de soi :
-Ben voilà, l'histoire monte en moi, les mots ne demandent qu'à jaillir, et le fil du récit sort généralement d'une traite. Une fois vidée de l'histoire, je suis bienheureuse, fatiguée, et je m'assoupis volontiers.

Alors bien sûr, j'avais l'air imbécile avec mes ressentis et mes considérations. Penaude, j'ai fini par me dire : "cherche pas à comprendre, écris quand ça te prend, c'est tout".

Oui, mais voilà, en cherchant une phrase d'introduction pour mon prochain "livre", je suis tombée sur cette phrase de Victor Hugo, qui était un homme.
-Non ?
-Si !
Et qui devait donc bien savoir de quoi il causait :

"La raison, c'est l'intelligence en exercice ; l'imagination, c'est l'intelligence en érection"

Donc voilà, c'est avéré, donnant dans l'imaginaire foisonnant, quand j'écris, je bande. Au fond, j'ai toujours su que je n'étais pas la moitié d'un homme ;-D

La morale de cette affaire, c'est qu'il ne faut pas chercher à comprendre : tôt ou tard la réalité s'impose d'elle-même...
Fichtre, pour une histoire de bandaison, je trouve que ça vole haut !
Pas vous ? Ah, bon.

8 commentaires:

  1. Ben oui, Georges le disait déjà :
    "La bandaison, papa, ça n'se commande pas..."

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    1. Et c'est vrai que je ne commande pas mes érections imaginatives ;-) Tu noteras mon cher Walrus que j'ai fredonné cette chanson après avoir écrit ce billet et encore en rentrant de ma chine, je la fredonnais aussi.

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  2. Ah bon !
    Je ne suis experte ni en bandaison, ni en création, mais je vois l'analogie quand tu l'expliques.

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  3. Ben oui ;-)
    Picasso disait que l'art était érotique mais ça fait tout de suite très cérébral et moins drôle, je trouve.

    Je ne dirai pas que je suis experte en l'un ou en l'autre ma chère Berthoise, mais ça m'a amusé de me rappeler le temps où je cherchais à comprendre ce qui se passait en moi. Alors qu'au fond, que ça ressemble à la bandaison ou à autre chose importe peu, l'important c'est que ça me rende heureuse au final. Enfin je trouve !

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  4. Un Hugo-lien comme celui-ci explique tout !!! :-)
    L'important comme tu le dis est que la création te rende heureuse !

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    1. Il explique que je dois faire plus confiance à mon imaginaire qu'à ma cervelle, en tous cas, ce qui est à peut près tout ce que j'ai besoin de savoir ;-)
      Oui, la création a allumé la lumière en moi, et sans aller jusqu'à prendre ma vesie pour une lanterne, je pense commencer à pouvoir penser que ça éclaire au moins la vie de ceux qui s'en approchent avec sympathie. Que les grognons, chipoteurs, bougons, rabat joie passent leur chemin !

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  5. C'est plus qu'une érection, c'est quasi de la masturbation, la création. Enfin, on fait avec ce que la nature nous a donné.
    Sinon, ce que vous décrivez, de votre processus de création, me fait plus songer au désir qu'à la mécanique érectile (laquelle échappe à la volonté) tandis que le désir participe de la chimie, de la volonté et des circonstances.

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    1. Je crois que ça dépend, au départ ma création était une bouée de sauvetage, une chose pour m'accrocher à la vie. Ensuite, à force d'introspection, elle est devenue thérapeutique. Une fois cicatrisée, j'avais l'intention d'arrêter, mais c'était sans compter sur le public et sur l'amour et l'attachement. Blague à part, j'aime profondément ce que je fais.
      La création à mille facettes, et la masturbation étant une autosatisfaction égoïste (sauf chez Diogène, mais bon), je ne suis pas sûre que la création mise en lumière, soit masturbatoire, le journal secret oui, les choses qu'on garde pour soit aussi.
      En réalité, chez moi la création se rapproche beaucoup de la cuisine, j'écris en pensant aux convives qui seront assis à ma table et j'y vois le même lâcher prise que lorsque je mitonne de bons petits plats pour les gens que j aime. Au début je me faisais pour mes amis, puis, ayant besoin et envie d'avoir une place dans la société j'ai écouté leurs conseils pour ouvrir un genre de restaurant ;-) En fait, pourvu qu'on analyse avec esprit, on peut tout dire de la création et être convaincant, ce qui me fait rire, c'est d'imaginer que je puisse comparer ça à une érection en étant une femme, très femme de surcroit ! ;-) Et puis j'aime trop ce métier qui n'en est pas vraiment un pour que l'explication soit tout à fait raisonnable ;-)

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