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dimanche 16 septembre 2012

Rendre des contes

Oui, parfois on se dit qu'il est tant de rendre des contes. J'en ai toujours lu, des merveilleux, des licencieux, des folkloriques, oui, depuis que je sais lire, je lis des contes.

Petit à petit, ils ont fait des miettes dans ma mémoire, ils ont perdu de leur utilité, car on l'ignore souvent mais on a presque toujours besoin d'un conte. On oublie d'ailleurs aussi qu'on a toujours besoin d'un plus petit que soit, car c'est dans les petits sacs se trouvent les bonnes épices et que le diable se cache dans les détails. Chipoter : tenter le diable et son cortège de maux, c'est ma définition.

L'âge venant, je ne lis plus qu'un type d'histoire. Je ne sais pas où vous cherchez le réconfort quand vous avez mal à l'humanité, moi, lorsque ma poitrine se creuse, je relis les contes glanés qui me sont restés. Ils ont tous un point commun, ils donnent à réfléchir, ils sont dit philosophiques, de petites histoires qui l'air de rien vous contraignent à penser mais pas qu'avec votre crâne, non avec votre coeur aussi. Si les gens pensent à nourrir leur esprit, ils laissent souvent leur coeur crier famine, c'est étrange.

Y'en a qui ont la religion, y'en a qui croient en l'homme (j'y ai moi-même cru très longtemps, mais je doutais trop souvent, et le doute et moi n'avons jamais fait bon ménage), eh bien moi, je crois aux contes.

A intervalle régulier, je commence un tri, le nez plongé dans mes grimoires à histoires, un tri que je ne finis jamais, embarquée ailleurs par mon imaginaire... Lorsque je tripatouillais la matière, dans le mètre carré débarrassé qui me reste désormais de vacant dans ma réserve-atelier, je ne savais pas que c'était à ça que je travaillais. Je faisais dans le coquelicot, je ne pouvais pas deviner, vous comprenez ?

Au tout début tout est si foutraque, mais oui, il m'a tout à coup semblait qu'il fallait que je rende des contes philosophiques à la vie, il m'a semblé aussi qu'il fallait que j’appellerai ça coquelicoter... 

coquelicoter : dire-lire des histoires simples, universelles, qui donnent à réfléchir avec la tête et le coeur.

Des histoires simples et universelles comme un petit coquelicot, un gentil petit coquelicot.

4 commentaires:

  1. J'aime cette définition... Alors coquelicotons de bon coeur!!

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    1. ravie que tu l'aimes ma toute chère ! Oui, enfin là, je fais une pause ;-)

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  2. A propos de grimoire. Mowgli, bientôt six ans, vient me voir avant de repartir chez lui :
    — Grand-Père je t'ai pris quelques grimoires dans ta bibliothèque (mais j'en ai laissé).
    Je demande à voir. Il avait choisi des livres sans illustration sur la couverture (Tristes Tropiques, Le Fait féminin, Le Prince de Machiavel, La Chartreuse de Parme et j'en passe.
    J'avais, au garage, de vieux bouquins du XIXe siècle, lourds, reliés en cuir, tranche dorée, gravés au fer :
    — Dis-moi, ceux-là, ne te semblent-ils pas de meilleurs grimoires ?
    Ses yeux ont brillé. Il n'en a pris que trois, il ne pouvait en porter plus.

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    1. Ah, me revoilà connectée !! Et je découvre avec plaisir que les livres font encore briller les yeux des mioches, ça me fait plaisir !! Je ferai bien un tour dans votre garage, moi et je suis spure que mes yeux brillerait autant que ceux de Mowgli !!!

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