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jeudi 23 août 2012

Si, si

j'écris un polar, ce n'était pas une blague.
Aujourd'hui, aujourd'hui, je regarde les trois octogénaires et le trentenaire que j'ai zigouillé sur le papier, tout en me collant dans les méandres réflexifs de mon enquêteur. Pourquoi j'écris un polar ? Parce que parfois je note des réflexions, des bribes qui ne ressemblent en rien à ce que je fais d'ordinaire et je me suis demandée si j'étais capable de faire un livre d'un autre genre qui serait plus un travail qu'un élan naturel.

Tenez, l'autre fois, j'avais inscrit sur un calepin : "emportée par le poids de ses seins elle chuta sur le passage clouté"... On était en voiture et le silicone évident d'une bimbo de cinquante piges, ridiculement moulée dans un jean d'adolescente m'a fait noter ces mots-là, elle n'est pas tombée et je n'ai pas imaginé (encore) une de ses prothèses mammaires éclater et faire flaque sur la chaussée, mais oui, j'avoue, ça m'a démangé  !  Eh bien non, je n'ai eu envie d'être compréhensive, cherchant ce qui avait bien pu se passer dans la vie de cette pauvresse pour en arriver là, mais j'ai bel et bien eu envie de faire éclater ce faux semblant, qui ne devrait être posé à mon sens qu'en chirurgie réparatrice parce que je ne peux jamais m'empêcher de me demander ceci : si la chirurgie de l'âme existait combien en userait en dépensant des sommes folles pour  améliorer et réveiller leur humanité (où s'en faire implanter une, d'ailleurs !) Ah, ça pour les faux seins, les faux pectoraux (parce que désormais y des troupeaux de mecs qui s'emploient avec zèle à devenir l'égale des femmes au point de se torturer à la cire chaude et au silicone !) Là, y a du monde au balcon mais pour aller voir un neurochirurgien et lui demander de traficoter cette zone qui fait détester les étrangers, les sans papiers, les culs de jattes et les manchots, les planches à pain sans seins, les types au nez de travers sur le coin du visage, là, hein, y'a personne sur les rangs ! Ou alors ils sont vachement discrets !!

Ce qui ne ressemble guère à l'imaginaire rêvé que j'aime à étaler sur le papier certes, mais j'ai envie de changer de menu.
Je vous rassure, je ne prends pas le chemin d'aller bouffer chez Ronald, la prostitution alimentaire (comment ? Mac ce n'est pas pour le proxénétisme ? Ben mince alors, moi qui me disait qu'au moins ils avaient le mérite d'être sincère avec leurs clients !! ) faudrait vraiment que j'ai la dalle pour m'y mettre !! Et encore...

9 commentaires:

  1. À voir ton aversion (bien compréhensible) pour le Mac, j'imagine qu'il doit s'agir de la dalle funéraire :-)

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    1. Point étonnée qu'on se comprenne ;-)
      Tu m'inspires mon épitaphe mon cher Walrus : Mesdames, messieurs les asticots ici git du 100 % sans mac do, ne remerciez pas le graveur, c'est l'hôtesse qui régale ! :o)


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  2. Il y a environ un mois, je suis allée dans un Qu.ck pour la première fois... C'était bof, gras mais rapide... Rien à voir avec mes bonnes frites... :-)
    Tu me fais rire avec ton personnage "siliconné" qui "éclate"... Je me demande ce qui pousse ces demi vieilles (ou jeunes)à vouloir se transformer de la sorte... C'est même pas beau.

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    1. Ah mais les frites maison de vraies pommes de terre c'est tout à fait autre chose ;-)

      Elles sont poussées par des complexes et une dictature de l'image, j'imagine aussi par l'idée que les hommes, soit disant, fantasment sur les seins épais et lourds.

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  3. Déjà 4 morts en une journée ! Tu as bien bossé !
    Pour le MacCrado, ben tu sais c'est même pas dégueu. Jean-Pierre Coffe avait goûté dans je ne sais plus quelle émission et il avait reconnu que, non, c'était pas si immonde que ça. Cela dit, au plan diététique, c'est indéfendable.

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    1. Enfin, Coffe pense ce qu'il veut, un hamburger maison avec des produits digne de ce nom c'est autre chose, sans parler en effet de la dégueulasserie de vendre de l'addiction qui crée de futures maladies cardio vasculaires AVC et autres... Chacun aime ce qu'il veut, mais Coffe viendra jamais bouffer chez moi !

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    2. Hi hi oui chez moi non plus. Ici on a testé le hamburger maison avec succès depuis belle lurette, et c'est vrai que c'est quand même autre chose !

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  4. A bas les faux semblants !!! Et pour la chirurgie de l'âme ... comme disait Soeur Emmanuelle : "Il suffit d'aimer" !!!

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    1. ... Aimer n'est pourtant si simple et évident, faut croire, ma toute chère... Dans les tumultes et les blessures de l'âme que la vie fiche, y'a bien des coeurs qui , restent en graines, s'étiolent, se fânent trop tôt et qui ne trouvent jamais les soins pour s'épanouir et résister aux alléas de la vie, hélas, qui n'est pas toujours une partie d'amour et de plaisir.

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