...se balader sur mon site : http://sandrinebrossel.fr

lundi 9 juillet 2012

Oui, je suis en période questions. Voilà huit ans que je lutte pour fabriquer mon bonheur, j'ai fouillé en moi, accepté ce que je pouvais accepter, changer ce que je pouvais changer (comme c'est difficile !!), j'ai observé mes convictions, mes principes, mes goûts, mes couleurs intérieures. Sans narcissisme aucun, mon but était d'être une personne mieux dans sa peau pour en faire profiter les autres, l'idée du partage m'habitait (une véritable hérésie dans un système capitaliste !). Et mon sursaut d'intelligence me fait l'effet d'être de la bêtise à l'état pur.
Oui, je voulais être sûre, pour pouvoir aller de l'avant gentiment sans être trop impactée par les aléas de la vie et sans prendre cette dernière avec trop de cynisme (je n'aime plus le cynisme).
Alors,  voyez-vous j'ai œuvré avec cœur. Parfois fatiguée, j'ai œuvré encore ! J'ai bien du renoncer tout à fait, jetant l'éponge, deux fois trois mois, mais je me suis toujours botté les fesses pour me motiver à avancer, et chasser ce découragement, devant une tâche qui me paraissait de plus en plus impossible à mesure que j'y avançais. J'ai œuvré avec cœur mais jamais d'arrache-pied, si le prix du bonheur, c'est de devenir cul de jatte alors je renonce, je vous le dis tout net !
En juin, un miracle s'est produit, je me sentais en équilibre, entre ma plume, mes projets plastiques, mes considérations humaines et environnementales, prête à aller avec mes projets de part le monde et j'apprends que le recyclage du papier est plus nocif que sa fabrication. Pour trouver une réelle information, faut vraiment gratter et encore, elle n'est vraie que dans une certaine mesure... Et j'en passe. Voilà qu'on nous a collé de l'huile de palme dans notre essence à notre insu, que notre bagnole (qu'on ne peut pas changer pour l'instant) est cancérigène, les politiques m'emmerdent avec leur décisions de masse, ça ne fait guère avancer de le dire, mais ça soulage !

L'équilibre est fragile, on a beau fouiller, ancrer profondément, faire la part entre son parcours, apprendre à vivre heureux malgré ses casseroles et ses imperfections, composer avec l'autre qui ne se livre pas ou rarement, puiser dans ses qualités pour arriver à un truc à peu près cohérent, faut croire qu'on finit par ne remarquer qu'une seule et même chose : l'harmonie ne dure pas. La cohérence n'est pas de ce monde. (Bon d'accord ça fait deux choses !).

C'est d'une complexité d'être humain et de réfléchir, dans notre monde bordélique au possible, avec toutes ces personnes en souffrances qui ne savent pas, le plus souvent, où se cache l'équilibre, enfin quand ils se soucient des autres, moi rien qu'une heure durant je voudrais être conne et égoïste à la fois ! Je ne sais pas pourquoi, vieillissant, chemin faisant, j'ai l'impression que c'est en cultivant la bêtise et l'égoïsme qu'on atteint un bonheur durable. Ce qui est faux, les égoïstes ne sont pas plus heureux que les autres ! Je le sais, j'en ai croisé, des aigris qui n'en avaient jamais assez et s'enfermaient avec leur avoir au point de se nécroser l'âme.
Si je tenais le crétin qui a inventé le concept du bonheur, il passerait un sale quart d'heure ! Oui, mais est-ce que je ne culpabiliserais pas ce faisant, me privant une fois encore d'un moment de bonheur ? ;-)

10 commentaires:

  1. Il ne faut pas confondre bonheur et stabilité ;-)
    Et en matière de développement durable, aucune certitude et de l'instabilité ! faut suivre le mouvement et réfléchir sans cesse !

    RépondreSupprimer
  2. Oh, madame de cas, le bonheur quand on est altruiste et inquiet du sort du monde... je crois de plus en plus que c'est une utopie. Pour la stabilité, la vie est instable, c'est le propre de la vie, faut voir le bon côté de la chose : la surprise.
    Et, le mouvement, il faut encore pouvoir le suivre, financièrement parlant dans une société capitaliste y'a des tas de trucs impossibles à suivre. Et je suis pas du genre à me replier en communauté au milieu de gens qui ne penseraient que comme moi, ça ne fait pas avancer le débat et puis si nous avons tous tort ensemble, on ferait plus de dégats qu'à avoir tort en solitaire !!

    RépondreSupprimer
  3. Chère Sandrine, on nous dit tellement de choses... Je me méfie toujours. Voilà une dizaines d'années, il ne fallait plus manger de beurre (mauvais pour la santé), il fallait le remplacer par des graisses végétales (dont l'huile de palme qui se retrouve partout... même dans le carburant) et les vitamines D du bon beurre? A proscrire! maintenant, c'est l'huile de palme qui (aux dires de certains) serait cancérigène... Dans dix ans, qu'est-ce qu'on va nous faire avaler?
    Le recyclage du papier nocif? Certainement pas de la manière artisanale comme tu le fais... Et ça évite l'abattage d'arbres... C'est déjà beaucoup.
    J'espère que tu vas vite retrouver en juillet ton équilibre de juin... C'est toi seule qui décide.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci ma chère Tilleul, c'est bien ça le problème c'est que l'homme agit sans réfléchir ou réfléchit trop (parfois en dépit du bon sens, ou en dépit des vraies informations (faut encore les trouver !!)) et n'agit plus, si on pouvait se souvenir des méthodes plus naturelles et du bon sens dicté par la nature, avec un aspect raisonnable, juste ce qu'il faut pour être heureux en en laissant pour les autres... Se faire plaisir, oui, mais dans quelle mesure ? Penser aux autres, oui, mais dans quelle mesure ? Faire ce qu'on aime oui, mais dans quelle mesure ? Gagner sa vie oui, mais dans quelle mesure ? Je pourrais égrener le chapelet de mes questions longtemps ainsi. Pour le papier, il semblerait qu'il soit moins nocif de le fabriquer que de le recycler, surtout les vieux papiers bourrés des anciennes ancres nocives... note que quand je vois le tas de prospectus inutiles que je me coltine toutes les semaines alors que je spécifie depuis des années sur ma boite aux lettre que je n'en veux pas !! ça ma rend chèvre.
      C'est moi seule qui décide, des fois je me dis que c'est ça le problème : ma caboche est un vrai grenier, une brocante, un cabinet de curiosité ! Même une éléphante n'y retrouverait pas une baleine échouée alors, ses petits... :-D

      Supprimer
  4. Sandrinette, je cultive mon bonheur en essayant d'être juste... le plus juste avec moi-même et les autres... en faisant ce que juge possible de faire, en donnant un sourire seulement, si je ne peux pas faire mieux...
    Pour l'écologie : je trie, je fais mon jardin et mon compost, je m'occupe du hérisson, des oiseaux et du chat ;), je ne roule pas trop en auto, je mange le plus sainement possible et surtout : j'éduque mes zouzous à la vigilance !
    C'est juste une petite vie, la mienne, mais je l'aime bien ;)

    RépondreSupprimer
  5. Nous avons une mare où les tritons se plaisent, je laisse les plantes sauvages envahir mon jardin, j'ai laissé les chenilles dévorer mon bouillon blanc pour que les papillons (de nuit) puissent éclore, je suis uen formation guide nature volontaire, j'ai chassé l'huile de palme de mon alimentation (chez moi, chez les autres, c'est limite devenir a-social), je fais imprimer mes livres (imprimm'vert) à la demande pour que ne sois vendu que ceux qui désirent être acheté... Je suis très attentive aux matériaux que j'utilise pour mes petites oeuvres. Je n'ai pas de voiture, j'optimise mes emplettes en les rassemblant et je reviens avec Fred, profitant d'un de ses cinq trajets hebdomadaires. Je vais chercher mes légumes chez le maraicher du coin un brin de viande chez un tout petit éleveur local, je n'ai jamais pris l'avion, ne part pas en vacances, surtout si je n'en ressens pas le besoin, je minimise les emballages consommés, je fais attention aux produits ménagers, je partage mes histoires parfois, je suis attentive à mes amis (pourvu qu'ils veuillent que je le sois)et sans doute d'autres choses auxquelles je ne pense pas, mais ça ne me suffit pas, quelque chose me manque, ou alors j'ai une truc en trop en moi, un défaut, une qualité à supprimer, modifier, bref. En tous cas, je suis ravie que tu es trouvé l'épanouissement, m'enfin moi y'a encore un brin ou dix, uen touffe, un champ ? Pour que j'y sois tout à fait et que ce soit durable. Un exemple n'est pas l'autre, sinon, nous serions tous pareils et la différence est une des conditions humaines qu'il vaut mieux accpeter !! Sinon, là c'est sûr on est jamais heureux. Pis je m'ennuie parfois en ma compagnie (pourtant y a matière !!) alors avec un autre moi même... Bigre !

    RépondreSupprimer
  6. Oh ! Disons que je maintiens l'équilibre... pour l'instant :)))

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu m'en vois ravie et je te souhaite que ça dure le plus longtemps possible : durant trois, quatre vies minimum !

      Supprimer
  7. Continue comme ça, ma Princesse-Papier ;-)

    RépondreSupprimer