...se balader sur mon site : http://sandrinebrossel.fr

jeudi 30 août 2012

Incroyable !

C'est toujours (ou presque) petit homme qui ramasse le courrier en rentrant du boulot. Il n'a pas failli à cette habitude aujourd'hui et il a posé une enveloppe sur mon secrétaire.
En la regardant de près, j'ai trouvé ça INCROYABLE !

Ni une ni deux, j'ai couru dehors pour aller inspecter de près l'intérieur de ma boite aux lettres... avant même d'ouvrir la missive ! D'ailleurs à l'instant où je vous écris, je n'ai pas encore oser y glisser le coupe papier qui me révélera son contenu.
J'ai ouvert ma boite aux lettres le coeur battant... Et rien ! Pas de porte, pas de fente, pas même un trou de serrure pour regarder de l'autre côté. Non, rien vraiment, ne semble communiquer avec les contrées imaginaires et pourtant c'est indéniable, j'ai bel et bien reçu cette enveloppe aujourd'hui !

Côté pile, la destinataire...  vous noterez sans doute que je vis chez mon chat et non l'inverse.


Côté face, vous noterez (peut-être) la bave d'escargot. Il ne m'étonnerait qu'à moitié qu'on colle, là-bas, les enveloppes à la salive de gastéropodes... mais ce n'est qu'une hypothèse ! Je ne sais pas quelle note vous avez attribué mais moi je lui mets 11 sur 10 !


 L'expéditrice :


Vous vous rendez compte ? Lisons m'a écrit et si je n'avais pas moi même inventé ce personnage, jamais je n'aurais pu y croire !

En bonne voie

Lundi, c'était donc ma rentrée, j'ai depuis ce jour repris ma plume qui ne m'avait pas vraiment quittée. Aujourd'hui, je retrouve mes tripatouillages de papiers collés, mes cuves à papier, mon enregistreur et tutti quanti.

J'ai en attente un projet en association avec notre chère MAP (la suite de Tout ça c'est des histoires - Une noix) et Grise Lise dans ses versions musicales (oui, je suis gâtée, j'ai demandé un morceau de musique et je vais en avoir huit ! Merci Alain !).

Je vais à la rencontre du public les 8 et 9 septembre aux Naturiades, j'ai ma première newsletter à rédiger et je suis en train de mettre en place un projet librement inspiré de Rencontres... Je partagerai le tout avec vous (autant que faire se peut, bien sûr).

Le plus difficile fut de choisir le projet que j'allais mettre en lumière, dans le flot de mes envies et des choses que j'ai entamées (certaines vont rentrer en dormance, ce sera bientôt l'automne et l'hiver après tout)...
J'ai choisi Rencontres, car il est encore frais. Si j'en crois ses lecteurs, il mérite d'être porté un peu plus longtemps. Je l'ai choisi aussi parce que j'aime à créer des liens entre mes œuvres et que ce livre, depuis le 11 août, est ficelé avec Tout ça c'est des histoires... 

 
J'avance à vue, je ne me rends pas toujours compte de ce que deviendront mes créations, le plus difficile dans mon métier fut de l'apprivoiser et d'avoir cette patience d'attendre que ce soit mûr... 

mardi 28 août 2012

C'est décidé, j'instaure l'ère du coquelicot : faisons fleurir l'hiver !

Pourquoi ?
Alors bien sûr, il y a eu la joie immense de regarder les coquelicots dans mon petit lopin de terre, puis celle de jouer les coquelicots toute de rouge vêtue dans mon jardin et celui de notre chère Tilleul.
Le coquelicot, je l'aime car il a eu l'audace de quitter les champs trop pollués pour aller se replanter ailleurs. Cette belle messicole est un peu, d'après Bernard Bertrand, "David contre Goliath", une fleur "entrée en résistance".
 

Il symbolise la joie et le réconfort, préfère les sols labourés, il n'a donc rien contre les bons soins de l'homme, si l'homme est bon.
Je ne vais pas faire l'inventaire de toutes les qualités de cet étendard des terres saines qui fait rougir les champs accueillants en déployant ses jupes froissées au coin de l'orge ou du blé, je me réserve le plaisir d'en recauser plus tard...

Si vous vouliez être de ceux qui participent au mail art, faites suivre à mon adresse, j'y verrai le symbole d'une terre en devenir pour les enfants à venir.
Rien que ça, ben oui !! J'ai eu une piqûre de rappel, je me demandais pourquoi je n'étais plus utopiste, mes vaccins n'étaient plus à jour !!


PS : pour celles et ceux qui voudraient une définition succincte du mail art, voici ce lien (je ferai sans doute un article, un de ces quatre, mais là, je n'ai pas trop le temps).
NB : je réponds à tout envoi qui aura fait fleurir ma boite aux lettres !!


Programme du jour

Ranger ce qui fut jadis mon atelier... Quoi ? Il n'y a que 24 heures dans une journée ? Bigre, je suis déjà en mode imbécile alors !! Chouette.

dimanche 26 août 2012

A la rentrée : renouer avec une vieille habitude et l'imbécilité

Comment ça elle ne m'avait jamais quittée ? ;-)

Jadis, j'étais du genre à croire en l'impossible, et puis à force de me faire ralentir par des découragements, des avis que je n'avais pas demandé, je me suis laissée envahir par leurs arguments et leur intelligence à tout ces empêcheurs d'impossibles en long et puis hier, tandis que j'étais aller m'offrir une toile pour y faire mon cinéma, j'ai vu inscrit sur un mur cette phrase de Pagnol :

Tout le monde savait que c'était impossible. Il est venu un imbécile qui ne le savait pas et qui l'a fait.

Et ce billet est résolument signé par une imbécile heureuse !

Bon c'est pas tout ça, mais c'est la rentrée alors, il va falloir remettre ses chaussures :


Merci à Fred pour cette image d'absolue liberté ! Je suis faite pour être va nus pieds.

samedi 25 août 2012

Minouche

Un chat a échoué dans notre jardin probablement cet hiver, mais nous ne l'avons vu qu'au printemps. Il était farouche, effrayé dès qu'il entendait du bruit ou nous voyait sortir. Il nous lorgnait de loin, intrigué, attiré...

La première fois qu'il s'est enfin approché de moi, il a eu peur de ma main voulant le caresser. Je me suis mise à lui parler quand je le voyais, lui expliquant que je ne lui voulais aucun mal mais qu'il était cependant inutile de m'amadouer : je ne m'attacherais pas ! Non mais, c'est vrai quoi.

Et puis petit à petit, il est venu se frotter à mes guiboles, je le laissais faire. Essayant de le caresser à plusieurs reprises, histoire de lui rendre ses douces chatouilles, il était toujours aussi effrayé au point de me griffer parfois. Je me cassais, en lui disant d'un ton ferme que moi aussi j'étais chat ! Alors il m'apportait un mulot chassé de frais et même une taupe une fois !! Vous auriez résisté à de tels cadeaux vous ? Ben moi pas. Quand on m'amène un rat mort, je tombe en émoi, je suis comme ça.

Continuant de nous apprivoiser l'un l'autre, Minouche venait se blottir à mes pieds ou contre moi (selon que j'étais assise ou allongée dans l'herbe) lorsque j'écrivais dehors. Il m'a d'ailleurs convaincue que j'étais auteur, parce que, j'avoue, j'avais des doutes encore.
Bon maintenant, j'ai un chat. Un écrivain ça a toujours un chat (si tant est qu'on puisse avoir un chat, je crois que ce sont eux qui nous ont, mais bon), c'est même à la beauté de son chat qu'on reconnait la grandeur de son talent (et c'est nettement plus parlant que de recevoir le prix Goncourt, Femina ou je ne sais quoi). Vous voyez le mien ne chasse pas que le mulot, il chasse le doute aussi .
 
L'autre jour, Minouche (c'est son petit nom) m'a même sauté dessus pour avoir un câlin. Alors, je l'ai regardé, le caressant tout en lui faisant des reproches : "je t'avais pourtant dit que je ne m'attacherais pas !".
Aucune volonté ! Vous auriez résisté vous ? 


Si j'en doutais encore, hier j'ai constaté en voyant le chat fiévreux et amorphe qu'il m'était entré dans le cœur, le bougre. Il est donc allé à la rencontre du vétérinaire, effrayé comme pas deux (le chat pas le véto !), mais minimum trois, à peu près rassuré toutefois par mes caresses. Minouche a eu le droit a une grosse piqûre et huit jours d'antibiotiques. Il a été d'une docilité surprenante pour un chat.

Alors voilà, j'ai un chat malade et un petit homme inquiet car allergique aux poils. Non parce que faudrait pas croire que ce soit moi la plus atteinte par l'affection féline !

Je ne voulais plus de chat, notre ville est réputée pour abriter des empoisonneurs de chats. Ben oui, y'en a ce sont les galettes bretonnes, le panthéon ou je ne sais quelle attraction monumentale, culinaire ou naturelle, chez nous ce sont les zigouilleurs de chats !

vendredi 24 août 2012

Et puis rêver...

Pour ceux qui me lisent depuis longtemps et qui savent que les cauchemars ont raccourcis mes nuits de frayeurs à surmonter, d'angoisses à assassiner et de sueurs chaudes et froides, Et puis rêver est un titre, j'imagine qui prendra tout son sens.

Je n'ai jamais raconté mes cauchemars, je préférais les démonter, les réduire en pièces et les mettre dans la cheminée, leurs cendres ont nourri mes histoires, je leur en suis même reconnaissante, mais peut-être bien que je partagerai mes rêves... Peut-être bien, je vais essayer pour voir :

Dans un atelier aussi haut qu'une cathédrale, un homme d'une petite quarantaine regardait dormir une femme sur un sofa coloré, elle avait un air apaisé. Lui, dans un coin sombre, souriait avec une telle sincérité que tout son être irradiait.
Elle a ouvert les yeux et regardé le chat se rouler dans la lumière que laissait traverser l'immense verrière. Elle a souri, elle aussi. Puis, après s'être étirée avec lenteur, elle s'est levée, le chat est venu se frotter à elle, elle lui a fait une caresse en lui disant je ne sais quoi, avant d'aller se frotter à son tour à cet homme qui n'avait cessé de la regarder, heureux.

Et c'était un si bel amour, si calme et si serein, si intense que j'ai dormi heureuse de ce rêve que je n'avais ni à chasser, ni à démonter... Je ne sais si mes mots illustreront mon bonheur de les voir ainsi, si heureux et épanouis, je ne sais si je vous communiquerai par ces simples phrases l'apaisement dans lequel je me suis réveillée, mais j'ai eu envie de vous le raconter, au cas où... On ne sait jamais !

jeudi 23 août 2012

Si, si

j'écris un polar, ce n'était pas une blague.
Aujourd'hui, aujourd'hui, je regarde les trois octogénaires et le trentenaire que j'ai zigouillé sur le papier, tout en me collant dans les méandres réflexifs de mon enquêteur. Pourquoi j'écris un polar ? Parce que parfois je note des réflexions, des bribes qui ne ressemblent en rien à ce que je fais d'ordinaire et je me suis demandée si j'étais capable de faire un livre d'un autre genre qui serait plus un travail qu'un élan naturel.

Tenez, l'autre fois, j'avais inscrit sur un calepin : "emportée par le poids de ses seins elle chuta sur le passage clouté"... On était en voiture et le silicone évident d'une bimbo de cinquante piges, ridiculement moulée dans un jean d'adolescente m'a fait noter ces mots-là, elle n'est pas tombée et je n'ai pas imaginé (encore) une de ses prothèses mammaires éclater et faire flaque sur la chaussée, mais oui, j'avoue, ça m'a démangé  !  Eh bien non, je n'ai eu envie d'être compréhensive, cherchant ce qui avait bien pu se passer dans la vie de cette pauvresse pour en arriver là, mais j'ai bel et bien eu envie de faire éclater ce faux semblant, qui ne devrait être posé à mon sens qu'en chirurgie réparatrice parce que je ne peux jamais m'empêcher de me demander ceci : si la chirurgie de l'âme existait combien en userait en dépensant des sommes folles pour  améliorer et réveiller leur humanité (où s'en faire implanter une, d'ailleurs !) Ah, ça pour les faux seins, les faux pectoraux (parce que désormais y des troupeaux de mecs qui s'emploient avec zèle à devenir l'égale des femmes au point de se torturer à la cire chaude et au silicone !) Là, y a du monde au balcon mais pour aller voir un neurochirurgien et lui demander de traficoter cette zone qui fait détester les étrangers, les sans papiers, les culs de jattes et les manchots, les planches à pain sans seins, les types au nez de travers sur le coin du visage, là, hein, y'a personne sur les rangs ! Ou alors ils sont vachement discrets !!

Ce qui ne ressemble guère à l'imaginaire rêvé que j'aime à étaler sur le papier certes, mais j'ai envie de changer de menu.
Je vous rassure, je ne prends pas le chemin d'aller bouffer chez Ronald, la prostitution alimentaire (comment ? Mac ce n'est pas pour le proxénétisme ? Ben mince alors, moi qui me disait qu'au moins ils avaient le mérite d'être sincère avec leurs clients !! ) faudrait vraiment que j'ai la dalle pour m'y mettre !! Et encore...

mercredi 22 août 2012

Et puis se rencontrer

Virtuel qu'ils disaient, les rabat-joie, les mauvaises langues, les méfiants, les empêcheurs d'être heureux ensemble. Eh bien non, le net n'est pas virtuel et les liens qu'on tisse de billets en commentaires ne sont pas irréels. Ils sont même évidents, si évidents que ça en devient bougrement surprenant ! Le meilleur moment du blog, c'est quand même quand on décide de passer outre les canaux du net !

Je pense bien sûr aux anciennes rencontres mais aussi à la toute dernière toute fraiche... Hier toute de rouge vêtue, je suis allée me planter, le temps d'une journée, dans l'herbe d'un jardin où je me suis sentie dépaysée sans l'être puisque, là-bas comme ici, il y a une place pour la ronce et l'ortie. Hier, toute de rouge vêtue donc, je suis allée faire le coquelicot tout près d'une Tilleul ! Et c'était drôlement chouette et ce n'est pas petit homme "qui est grand" comme le présageait notre hôtesse et qui s'est senti comme un coq en patte (pas dépaysé non plus donc) qui dira le contraire ! 
:-)

lundi 20 août 2012

Par la lorgnette du portail du jardin.

Hier j'ai préparé des marinades...
Meuh, non pas pour mon prochain texte, pour le barbecue du soir : on recevait des amis au jardin entre la ronce et l'ortie. Oui, elles étaient invitées aussi.
Parfois, on reçoit le midi sous le saule marsault, mais ce n'est pas la même ambiance, car le soir, il y'a en plus les papillons de nuit qui se crament aux flammes des bougies, les moustiques qui font festin, y'a pas de raison faut qu'ils mangent aussi !
Avant hier, on a dormi dehors, à la belle étoile donc, enfin on a cherché LA belle étoile, mais on a bien eu du mal a déterminer laquelle était la plus belle. Y'en a bien eu une filante, mais elle est passée si vite qu'on a pas bien pu se rendre compte de ses mensurations, de sa brillance, de sa place dans l'univers... Et puis si ça se trouve la belle étoile en question est dans l'hémisphère sud et si mon esprit ne brille pas autant qu'une étoile (ben non, mon esprit est congelé par trop de chaleur), je ne vais pas jusqu'à chercher la croix du sud dans l'hémisphère nord. Notez qu'avec une imagination comme la mienne, je serais fichue de la trouver !!
Une nuit à 20 degrés, sur un gros matelas pneumatique, quand un cricket vous réveille, il y a un plafond panoramique à vous faire croire que la perfection est de ce monde et qu'elle n'est même pas ennuyeuse comme peut l'être la perfection humaine (c'est d'un chiant les gens parfaits !!). Des millénaires que des olibrius de notre acabit s'émerveillent de ce spectacle....  Mais, chut, n'allez le répéter à personne :  il y en a des qui seraient fichus d'inventer des salles et de faire payer des gens pour regarder ces merveilles, ils appelleraient ça planétarium ou un truc du genre et le ciel y serait toujours dégagé, ôtant le ravissement de voir ce qui est parfois caché.
Sous ce plafond piqueté de lucioles, je me suis sentie plus en sécurité que certaines nuit sous la mansarde !! Quand on se sent infiniment riquiqui sous la voûte céleste, c'est fou comme on est bien !

vendredi 17 août 2012

Palimpseste

Palimpseste, voilà un des premiers mots que j'ai couché sur le papier lorsque j'ai commencé à écrire. Coucher ? Curieuse expression, je ne couche pas les mots, mes mots me paraissent debout et dansant parfois, mais le plus souvent ils sont assis, à table. J'ai donc assis Palimpseste sur le papier en premier, il y a longtemps, je ne savais pas alors ce qu'était qu'écrire et je cherchais. Aujourd'hui, je ne sais toujours pas, je ne cherche plus et ça fait toute la différence.

Mes mots sont assis à table. La table est bien garnie : une bouteille d'encre, parfois je me ressers un verre, une tranche de dictionnaire. Ni du Waterman, ni du Littré (petit clin d'oeil à un homme que je lisais et écoutais à vingt ans). Mon encre est de Chine et je préfère le petit Robert.
Mon encre est de Chine, ça fait voyager un peu, mais j'aime aussi la grise mine graphite : les crayons de bois et critérium.

Palimpseste. Il me semble que j'ai gratté le papier de ma mémoire couche après couche, je ne sais si j'étais partie en quête d'un primordial manuscrit, je jetais les pelures de papier noircie dans la cheminée le plus souvent. Des feuilles noircies trop vite, par un flot de mots trop abondant.

Palimpseste, ce mot avait quitté ma plume, il est revenu par mon crayon à croquis, et cette fois je recouvre couche après couche un papier "primordial" : j'ai changé le cours du destin d'un sac d'aliment pour bestiaux. Il parait, je ne sais pourquoi, qu'il ne faut pas donner de la confiture aux cochons, si les cochons dégottent des truffes de leurs groins connaisseurs, je ne vois pas pourquoi ils ne goûteraient pas à la marmelade de fraises ou d'oranges après tout.
Alors, j'ai fait un parchemin d'un sac de nourriture pour bestiaux et il vaut bien une peau de veau, puis j'ai décidé de dessiner dessus. Un arbre, un souvenir palimpseste de ce que fut le sac avant, un hommage.

Voilà des mois que je réfléchis au livre numérique sans avoir d'avis, on me demande parfois ceux que j'ai écrit dans ce format et je ne sais quoi faire et encore moins que répondre, ni même me poser ne serait-ce qu'une bonne question à ce propos.
Je n'aime pas, je ne savais pas pourquoi, maintenant, je le sais, à cause du Palimpseste, avant d'aimer lire, j'ai aimé les arbres et c'est à l'aubier des mots encrés sur le papier que j'aime à me frotter pour lire.

jeudi 16 août 2012

Règle du neuf août : ne rien prévoir ou remettre à plus tard

Jamais au grand jamais cette journée ne s'est déroulée comme les gens qui m'apprécient et veulent me témoigner leur affection le voulaient. Le 9 août, c'est toujours un genre de répétition avant la première générale, cette année pour la trente septième prise, ça n'a pas manqué !! C'est désormais une forme de tradition, un petit rituel, ça foire et on recommence. Oui, mais attention, on recommence certes, mais en mieux, toujours : c'est à faire mieux que servent les ratés, foie de Brossel. Oui, oui, foie, et non foi, cette dernière on l'a égarée un jour, on n'a pas prié Saint Antoine de Padoue, mais notre dame de Je m'en fou et elle ne nous l'a pas rendue... Notre foie, est aux dernières nouvelles toujours en place à côté de l'estomac.
Ainsi, je me suis retrouvée le neuf à Bray Dunes et non à la Panne, pour cause d'embouteillages et mon cadeau est remis à plus tard, on ne me fera pas chanter fin août, une autre fois peut-être ou pas, qui vivra verra.
Ce matin, un paquet qui me fut envoyé pour mon anniversaire est arrivé après avoir fait deux allers et un retour... 
Contrariée ? Vous voulez rire ! J'ai depuis des lustres un anniversaire à rallonge, de quoi faire la fête et avoir des surprises un petit moment encore !!


Je file coudre des boutons en réfléchissant au propos de Nivelle de la Chaussée (je m'abstiens de faire un quelconque jeu de mots foireux sur le nom du bonhomme) : "D'âge en âge, on ne fait que changer de folie".
Et justement je trouvais mes vieilles folies obsolètes alors je vais aller faire mes emplettes tout de suite après avoir achevé ma couture : au rayon délire, y'avait une petit manteau fêlé qui laissait un peu passer la lumière... Il m'a tenté. En plus, y'a une réduction spécial anniversaire : on me l'offre avec un tailleur en peau de folie douce, garanti sans étiquette, contre ma vielle camisole qui ne sert plus. Un magasin ne manquant pas de jugeote, libérer les fous, après tout, quand on voit comment les costumes de prêt-à-vivre en société sont taillés par des politicards qui ne savent pas faire la différence entre la saine folie et la dangereuse normalité...

A force de considérer les gens comme des masses, ils en oublient qu'ils sont avant tout des individus et bizarrement ça crée des égoïsmes.

Pourquoi faut-il qu'on brûle des écoles ?

mardi 14 août 2012

Juste une photo de samedi en attendant de finir le tri...

d'une des sept lectures publiques que j'ai faite, installée dans mon coin salon-galerie d'un jour... J'étais fin bien et le public qui venait passer un petit moment était ravi et élogieux (bigre !).



Pour ces fillettes là, j'étais 'la dame qui lit des histoires...' Voilà une chouette appellation (non contrôlée !)
Je suis un brin occupée, mais d'autres suivront...

 

lundi 13 août 2012

Juste une petite photo datée du 9 août




contente d'avoir 37 ans. Ben oui, j'aime prendre de la bouteille à la mer ;-) Toujours adepte des jeux de mots foireux, une année de plus n'a pas changé cet aspect de ma personne !

La prochaine fois je vous montrerai ma journée expo lecture du Val Joly... mais faut trier les photos du Fred reporter...

mercredi 8 août 2012

Préparatifs

de l'expo-lecture de l'après midi du 11 août au Val Joly.
Empaquetage (oui, je libère mes sculptures, et autre entre deux expo-interventions...) et mise en bouche des mots de quelques histoires...

mardi 7 août 2012

Résumé du bonheur....

Une bibliothèque et un jardin, quelques amis autour de la table de temps en temps...

vendredi 3 août 2012

Sculpter à la bonne saison... Ecrire à l'autre

l'idéal pour la sculpture c'est l'été : ça sèche tout seul, l'automne, c'est plus délicat et long comme des jours sans pain et nous sommes à l'automne, N'est-ce pas ? Les feuilles tardent à mourir certes mais c'est l'automne tout de même.

Alors ayant repris un rythme : travail le matin, après midi vacances, et ne pouvant monter ma sculpture d'avantage (trop humide), j'ai ouvert mon secrétaire, écrit une carte postale (je suis en retard, je les écris "rentrée" de vacances, oui, c'est une formule, quand on prend ses vacances au bout du jardin, c'est un peu bizarre (pour les gens), j'ai décidé de les écrire au compte goutte, une par jour, pour aller à vélo quotidiennement à la poste). J'écris un petit courrier le matin, un mail et-ou un article de blog pour réveiller le muscle de l'écriture il faut s'échauffer, pour éviter un claquage !

J'écris le plus souvent les articles de blog pour faire une tite pause (je suis déjà échauffée là), je fais une pause pour vous écrire cette vérité qui m'a tout à coup sautée aux mirettes : ce n'est pas le tout de zigouiller un type (enfin deux déjà) sur le papier, encore faut-il le faire dans les formes !

Je dois vous avouer que c'est extrêmement plaisant de faire des recherches pour semer les détails qui perdront le lecteur (enfin j'espère) et aiguilleront l'enquêteur (camper ce dernier m'a beaucoup amusée d'ailleurs).
Vraiment le polar est un jeu tout à fait intéressant à construire, à lire, j'avoue qu'hormis San Antonio (bravo les filles vous aviez trouvé), je m'ennuie. D'où le défi d'en écrire un. Si je suis capable de tenir l'oiselle puis le lecteur en haleine, je serais contente. Oui, j'ai de curieuses manières de construire mes joies futures ! Et oui, c'est casse gueule de les construire en lien avec la joie des autres, je sais, mais de ce côté je suis une incorrigible Leszczynkienne : le vrai bonheur c'est de faire des heureux.
D'ailleurs je rend très heureuse les gastéropodes ce qui rend heureux Astor, notre hérisson qui lui ne rend pas du tout heureux les limaçons, la joie des uns fait la tristesse des autres... Ben oui, c'est la vie quoi.


jeudi 2 août 2012

Phénomène aux oubliettes. De qui parle-je ?

Ma libraire est en vacances. Alors, je suis allée, mais non pas à la fnac (faut quand même pas exagérer, une fois, je suis allée là-bas demander un conseil pour un polar et ils m'ont dit d'acheter un guide à trois euros ! Fichtre, on est libraire ou on est commercial ! Déjà qu'il faut y aller pour les CD, ça suffire, non mais).
Non, je suis allée au furet du Nord (bien que je déteste les furets en général et aussi en particulier, surtout depuis que l'un des individus de cette race bouffeuse de cervelle à casser le crâne de mon adorable lapin bélier nain allemand de 4 kilos : on est nain ou on ne l'est pas) pour aller tenter de quérir un ou deux exemplaires du seul auteur de roman policier qui me fait pisser dans mon jean et m'écarquiller les mirettes et pas parce que j'aurais les foies blancs. Non, je me tords de rire et je suis ébahie par sa verve cousue aux petits oignons (ce qui n'est pas donné à tous le monde (essayer donc de faire de tenir trois phrase avec des eaux ou des germes d'oignons !! Coudre un texte de fil blanc, de fil au chinois, ça c'est à la porter de tous les auteurs, y'en a même qui se contentent de faufiler à la filasse fluo, sans recoudre à petits points derrière et sans défaufiler, on tente de porter le truc une fois et les coutures lâchent.
Ouais je suis dure, c'est pour ça que j'ai arrêté la critique littéraire après un seul coup d'essai, j'aurais menti par gentillesse (lâcheté, pitié au choix), juste pour ne pas démonter un écrit-vain qui aurait mieux fait d'être shampouineur pour moquette en alpaga dans un pays ou ce métier serait interdit pour végétarisme ou vendeur de marteaux et de faucilles en plastique et de bikinis à des touristes en goguettes dans le désert sibérien (et non, je ne fais pas allusion à Hergé et à son Oliveira de Figueira. Cherchez encore, ou pas : y'a rien à gagner si ce n'est un soulèvement de mon bitos imaginaire, accompagné d'un sifflement significatif et tout aussi virtuel (je ne sais pas siffler de la sorte)).. 

Bref, je cherchais à la demi librairie (pas complétement commerciale mais pas vraiment conseilleuse non, plus, un magasin bâtard entre le pépin de raisin et le grain de figue) quelques exemplaires de l'auteur à la verve généreuse et rien, non rien. Comme je suis du genre têtue, j'insiste, sans demander conseil à un commercial en stage qui doit être du genre à croire que Georges Sand est un mec de toute façon, et je finis par en dégoter quelques exemplaires égarés dans un présentoir où le bonhomme était relégué à côté de Simenon.

C'est là que je me suis dit que le roman de gare populaire, c'était plus ce que c'était, ce que j'affirme avec aplomb, sans savoir ce que ça a bien pu être un jour.